Moins d’un quart des candidats passe la première année d’études médicales en France. Le tri est radical, la pression intense. Pourtant, derrière ce filtre, un paysage complexe se dessine : des métiers vitaux mais parfois méconnus, des filières qui débordent de candidats et d’autres qui cherchent à attirer, des étudiants venus d’horizons inattendus. Les parcours se diversifient, les exigences bougent, et le marché du travail se réinvente au fil des mutations du soin.
Panorama des grandes filières de santé en France : médecine, pharmacie, maïeutique et odontologie
Quatre filières forment l’ossature de la formation supérieure dans le secteur santé : médecine, pharmacie, maïeutique (sage-femme) et odontologie (chirurgie dentaire). Ces cursus, réputés pour leur exigence et leur sélectivité, accueillent chaque année des milliers de candidats animés par la volonté d’exercer un métier de la santé au cœur des besoins collectifs.
Médecine : pilier du système de soins
Les études de médecine sont un long parcours : au minimum neuf ans d’effort avant d’obtenir le diplôme d’État de docteur. Peu à peu, les étudiants choisissent leur voie : médecine générale, chirurgie, psychiatrie, pédiatrie, et bien d’autres. Certains privilégient l’hôpital, d’autres le cabinet en ville ; la recherche et la santé publique s’ouvrent également à eux, offrant des voies moins conventionnelles mais tout aussi stratégiques.
Pharmacie, maïeutique et odontologie : des expertises complémentaires
En pharmacie, six à neuf ans sont nécessaires pour se spécialiser, que ce soit en officine, dans l’industrie pharmaceutique ou en biologie médicale. Les sages-femmes accompagnent les femmes et les naissances après cinq années d’études dédiées à la maïeutique. Quant aux futurs dentistes, leur formation en odontologie se déroule sur six ans, avec une solide préparation aux soins bucco-dentaires, à la chirurgie et à la prévention.
Près de 20 000 étudiants rejoignent chaque année ces filières, preuve de l’attractivité persistante des métiers du soin. Médecine, pharmacie, maïeutique et odontologie restent des piliers majeurs du sanitaire, social et médico-social en France, mêlant expertise scientifique et engagement humain.
Quelles formations pour accéder aux métiers de la santé ? Parcours, diplômes et spécificités
Le choix d’une formation en santé traduit la diversité des métiers de la santé en France. Selon le projet, plusieurs voies sont possibles, chacune correspondant à des attentes et à des réalités de terrain distinctes. Deux grandes routes donnent accès aux études médicales et paramédicales :
- L’université
- Les instituts spécialisés
Université : médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique
Depuis la dernière réforme, le début de parcours passe par la licence option santé (LAS) ou le parcours accès spécifique santé (PASS). Ces premières années, très sélectives, permettent d’envisager la médecine, la pharmacie, l’odontologie ou la maïeutique. L’obtention du diplôme d’État de docteur, au terme de six à onze ans d’études selon la spécialité, est impérative pour exercer.
Instituts de formation : infirmier, aides-soignants et autres paramédicaux
Pour beaucoup, l’accès passe par des diplômes de santé délivrés dans des instituts agréés. L’entrée à l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI) se fait sur dossier et entretien, débouchant sur trois ans d’études pour obtenir le diplôme d’État infirmier. Les BTS paramédicaux (analyses de biologie médicale, imagerie), les formations d’aide-soignant, d’ambulancier, de psychomotricien, de pédicure-podologue ou de puéricultrice représentent des alternatives solides, axées sur le concret et l’adaptabilité au terrain.
Pour mieux cerner ces parcours, voici quelques repères :
- La durée des formations diplômantes en filière paramédicale varie généralement entre 12 et 36 mois.
- Chaque année, près de 90 000 étudiants rejoignent ces filières, accueillis par des établissements publics et privés.
Par ailleurs, la formation continue reste un levier majeur pour les professionnels de santé, leur permettant de suivre l’évolution rapide des pratiques et des technologies.
Admission : comment intégrer une formation en santé selon son profil et ses aspirations ?
L’accès aux formations en santé dépend du niveau, du projet et des ambitions de chacun. Pour les études médicales traditionnelles, le baccalauréat général avec spécialités scientifiques ouvre la voie. Les futurs médecins, pharmaciens, dentistes ou sages-femmes empruntent désormais le PASS ou la LAS. Ces deux parcours universitaires, particulièrement exigeants, exigent de la rigueur et de la persévérance, tout en permettant de candidater plusieurs fois au fil de la licence.
Du côté des instituts paramédicaux, la sélection s’effectue sur dossier via Parcoursup, complétée par un entretien. Les diplômes d’infirmier, d’aide-soignant, d’ambulancier ou de puéricultrice accueillent des profils différents, venus aussi bien de filières générales que technologiques ou professionnelles. Des passerelles existent également pour ceux déjà diplômés dans le secteur sanitaire et social.
La sélection, parfois renforcée par des concours santé, met l’accent sur la motivation, l’aptitude relationnelle et l’engagement, au-delà des seules compétences académiques. Les formations s’ouvrent aussi aux personnes en reconversion, une opportunité bienvenue alors que le besoin de professionnels de santé ne cesse de croître partout en France. Cette ouverture contribue à diversifier les profils, tout en maintenant un haut niveau d’exigence.
Des débouchés variés et des perspectives d’évolution pour les diplômés du secteur santé
Le secteur santé offre une diversité réelle de débouchés. En France, l’intégration professionnelle des jeunes diplômés s’avère rapide, que ce soit dans les hôpitaux publics, les cliniques privées, les maisons de santé ou dans le domaine médico-social. Cette dynamique est portée par des besoins croissants et par la transformation constante des structures de soins.
Les métiers de la santé englobent un vaste éventail de fonctions : médecins, pharmaciens, sages-femmes, chirurgiens-dentistes bien sûr, mais aussi infirmiers, manipulateurs en électroradiologie, assistants de régulation médicale, techniciens d’imagerie médicale… Tous participent à la chaîne du soin, chacun avec ses compétences et sa spécialisation. La diversification des cursus ouvre également la porte à des postes d’encadrement, à la recherche biomédicale ou à l’industrie pharmaceutique.
Voici quelques exemples des principaux débouchés accessibles après une formation en santé :
- Exercice en cabinet libéral ou en milieu hospitalier
- Emplois dans l’industrie pharmaceutique ou dans les entreprises de dispositifs médicaux
- Postes en régulation médicale ou en imagerie médicale
- Implication dans la prévention, la santé publique ou l’action sociale
La mobilité professionnelle et la formation continue ouvrent la porte à des spécialisations, à des fonctions managériales ou à la coordination de projets sanitaires. Les besoins exprimés par France Travail mettent régulièrement en avant des tensions dans certaines disciplines, comme la radiologie thérapeutique ou l’accompagnement social. Les diplômés du secteur santé bénéficient ainsi d’un large choix pour bâtir un parcours évolutif, au gré de leurs envies et des mutations du secteur.
À l’heure où la santé s’impose comme un enjeu collectif majeur, chaque diplômé trace sa route, entre expertise scientifique, responsabilité et engagement humain. Reste à choisir la filière qui résonne avec ses valeurs, et à s’y engager pleinement.


